La question fait l'objet d'un débat féroce au sein de l'administration Obama au moment où les troupes du colonel Mouammar Kadhafi forcent les rebelles à se replier plus à l'est. Certains responsables américains craignent que l'armement des insurgés approfondisse l'engagement des États-Unis dans une guerre civile et que certains combattants aient peut-être des liens avec Al-Qaïda.

Le secrétaire à la Défense Robert Gates est bien placé pour saisir les enjeux de ce débat. Dans les années 1980, à l'époque où il travaillait à la CIA, il a acheminé des armes aux groupes de moudjahidines afghans qui combattaient les Soviétiques. Les talibans ont par la suite recruté dans leurs rangs plusieurs de leurs combattants.

Les États-Unis pourraient finir par confier l'armement des insurgés libyens à d'autres pays, dont la France.

(Photo Reuters)