La poursuite des opérations en Libye sans l'autorisation du Congrès enfreint-elle la loi sur les pouvoirs de guerre? Les juristes du Pentagone et du ministère de la Justice ont répondu à cette question par l'affirmative, mais Barack Obama a choisi de ne pas tenir compte de leur avis, selon cet article publié aujourd'hui à la une du New York Times. Le président s'est plutôt rangé de l'avis des conseillers juridiques de la Maison-Blanche et du département d'État, selon lequel l'intervention libyenne ne correspond pas aux «hostilités» envisagés dans la loi adoptée en 1973.

Si l'avis des juristes du Pentagone et de la Justice avait été retenu, le président aurait dû commencer le retrait des forces américaines le 20 mai, date qui correspondait au délai de 60 jours d'opérations militaires à l'étranger sans l'autorisation du Congrès. Après un délai de 90 jours, qui sera atteint demain, ce retrait aurait dû être complété.

Le président n'est pas tenu de donner préséance à l'avis des juristes du Pentagone et de la Justice, mais les informations du Times apporteront de l'eau au moulin des parlementaires démocrates et républicains qui accusent Barack Obama de violer la loi sur les pouvoirs de guerre.