Le New York Times et le Washington Post (ici et ici) s'accordent pour dire que les fameuses baisses d'impôts de l'ère Bush ont contribué à la décision de John Boehner de renoncer «à obtenir un accord plus grand sur la réduction de la dette sans des hausses d'impôts».

La Maison-Blanche exige la non reconduction des allégements fiscaux consentis par George W. Bush aux Américains les plus fortunés, allégements qui arriveront à expiration à la fin de 2012 (après avoir été renouvelés à la fin de 2010). Le président de la Chambre des représentants était prêt à consentir à cette non reconduction, mais seulement si d'autres mesures étaient adoptées pour compenser ces hausses d'impôts.

La Maison-Blanche a rejeté la proposition du républicain, disant ne pas pouvoir envisager des coupes à des programmes comme Medicare sans que les Américains les plus fortunés ne contribuent aux efforts pour réduire le déficit.

L'accord recherché par la Maison-Blanche aurait réduit le déficit de 4 000 milliards de dollars sur dix ans. John Boenher propose maintenant un accord sur des coupes plus modestes de 2 000 à 3 000 milliards de dollars.

Les républicains, faut-il le rappeler, ont posé comme condition à leur vote sur le relèvement du plafond de la dette un accord sur la réduction du déficit. Le plafond de la dette doit être relevé d'ici le 2 août pour éviter le spectre d'un défaut de paiement du pays.

La Maison-Blanche a indiqué qu'elle tenterait de changer la position de Boehner lors de la réunion qu'elle tiendra aujourd'hui avec les dirigeants républicains et démocrates du Congrès.