Ce n'est sans doute plus qu'une question de temps avant que le scandale des écoutes téléphoniques des journaux du groupe News Corp en Grande-Bretagne ait des répercussions aux États-Unis, comme l'explique Howard Kurtz dans cet article.

Selon Kurtz, le scandale pourrait bien coûter sa position à Les Hinton à la tête du Wall Street Journal et du Dow Jones, deux des plus beaux et prestigieux joyaux de l'empire médiatique de Rupert Murdoch. Bras droit de Murdoch, Hilton était président exécutif de News International, propriétaire du défunt News of the World, lorsqu'il avait assuré en 2007 devant une commission parlementaire britannique que les écoutes téléphoniques de l'hebdomadaire n'étaient le fait que d'UN SEUL journaliste.

Or, non seulement cette pratique illégale était-elle courante au NOTW, mais elle s'étendait également au Sun et au Sunday Times, deux autres journaux du groupe Murdoch, selon les dernières révélations dans cette affaire dont le New York Times fait ses choux gras aux États-Unis. L'ancien premier ministre Gordon Brown, une de cibles de ces écoutes, a accusé aujourd'hui le Sunday Times, un journal de référence, d'avoir embauché des «criminels notoires» pour obtenir des informations sur ses finances personnelles.

La veille, il s'était dit «choqué» de la manière «criminelle et anti-éthique utilisée pour obtenir des détails personnels» sur sa famille, y compris le dossier médical de son fils Fraser, atteint d'une mucoviscidose.

Pendant ce temps, le New York Post ne pipe pas mot de ce scandale retentissant qui implique également des policiers ayant accepté des paiements illégaux pour fournir des informations aux journaux de Murdoch et dont les téléphones étaient parfois piratés par ces mêmes canards...