Quand Rupert Murdoch s'est porté acquéreur en 2007 du groupe Dow Jones, propriétaire du Wall Street Journal, Joe Nocera, chroniqueur économique du New York Times, faisait partie des défenseurs de la transaction. «Les chances que M. Murdoch détruise le Journal sont plus faibles que vous ne le pensez», avait-il écrit à l'époque, faisant valoir que le patron de News Corp n'oserait jamais porter atteinte à la crédibilité du plus prestigieux quotidien financier au monde.

Nocera a présenté son mea-culpa samedi dans cette chronique portant sur la «foxification» du Wall Street Journal. Selon lui, les pages de nouvelles du quotidien sont non seulement devenues un outil de propagande pour les opinions conservatrices de Murdoch mais également un instrument au service des intérêts commerciaux du magnat australo-américain.

Et la page éditoriale du Wall Street Journal lui donne aujourd'hui raison en publiant ce texte qui tente de minimiser la gravité des accusations formulées contre News Corp au Royaume-Uni. J'en cite un extrait dans le texte :

It is also worth noting the irony of so much moral outrage devoted to a single media company, when British tabloids have been known for decades for buying scoops and digging up dirt on the famous. Fleet Street in general has long had a well-earned global reputation for the blind-quote, single-sourced story that may or may not be true.