Newt Gingrich est le nouveau chevalier blanc de plusieurs républicains conservateurs, qui continuent à se méfier de Mitt Romney et de son passé modéré. Mais l'ancien président de la Chambre des représentants rivalise avec l'ancien gouverneur du Massachusetts pour ce qui concerne les idées modérées ou progressistes qu'il a défendues puis reniées.

Gingrich a notamment participé en 2007 à une pub télévisée en compagnie de l'ancienne présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi, appelant les Américains à réclamer de leurs dirigeants qu'ils s'attaquent au problème des changements climatiques. Il considère aujourd'hui que cette pub «est probablement la chose la plus stupide» qu'il ait faite au cours des dernières années.

En 2007, Gingrich a également défendu l'idée de créer un marché de carbone pour lutter contre les changements climatiques. Deux années plus tard, il a qualifié d'«énorme erreur» un projet de la Chambre des représentants pour établir un tel marché.

Gingrich a par ailleurs déjà endossé quelques-unes des dispositions les plus importantes et controversées de la réforme du système de la santé de Barack Obama, dont l'obligation faite aux citoyens de souscrire à une assurance-maladie et la création d'un mécanisme permettant aux patients, familles et docteurs de discuter de soins de fin de vie, mécanisme que certains tenants de la droits ont rebaptisé «tribunaux de la mort».

Gingrich a adopté certaines de ces idées du temps où il était à la tête d'un groupe de recherche à qui l'industrie de la santé a versé au moins 37 millions de dollars, selon un article publié aujourd'hui dans le Washington Post.

Le prétendant républicain à la présidence a tourné le dos à toutes ces idées en matière de santé.

Et il peut se réjouir aujourd'hui des résultats étonnants d'un sondage qui le place ni plus ni moins à égalité avec Mitt Romney au New Hampshire, un État que ce dernier devrait remporter facilement.