«J'étais en position de devenir président de la République. Et je ne le suis plus, c'est tout.» S'il faut en croire Dominique Strauss-Kahn, c'est tout ce qui a changé dans sa vie depuis l'affaire qui a mis un terme à ses ambitions présidentielles. Mais il a oublié un petit détail.

Selon «Affaires DSK, la contre-enquête», un livre de Michel Taubmann qui sortira demain en France, DSK a également tourné le dos à une «vie sexuelle libre» qui lui a fait trouver bonne l'idée de se faire tailler une pipe rapide dans une chambre de l'hôtel Sofitel de New York (une relation «consentie mais stupide», dit-il) et de participer à des soirées galantes dans un hôtel de Lille où certaines participantes étaient rémunérées. «J'ai décidé de rompre avec tout cela. C'est fini», a confié l'ex-patron du FMI à Taubmann.

«Rien ne serait arrivé si je n'avais pas eu cette relation consentie mais stupide avec Nafissatou Diallo», confie Dominique Strauss-Kahn dans le livre, publié aux éditions du Moment. «Ce jour-là, j'ai ouvert la porte à toutes les autres affaires.»

Le 14 mai, dans la suite 2806 du Sofitel, Nafissatou Diallo n'aurait été guère surprise ni choquée de voir «DSK» sortir nu de la salle de bains, écrit Michel Taubmann.

Elle se serait dirigée vers la sortie sans se hâter avant de fixer Dominique Strauss-Kahn du regard, écrit le biographe.

Ce dernier y aurait vu une invitation et n'aurait pas résisté à la tentation d'un acte sexuel précipité mais consenti, affirme Michel Taubmann, qui dit s'appuyer sur le récit fait des événements par Dominique Strauss-Kahn lui-même.

Et voici un autre passage du compte rendu de Reuters à propos de cette affaire de proxénétisme dans laquelle le nom de DSK est ressortie en France :

«Lors de ces soirées galantes, il ne débourse jamais un centime», écrit Michel Taubmann. «Il ne se pose pas la question de savoir si ses partenaires d'un soir sont rémunérées, ce qui n'est pas systématique.»

Dominique Strauss-Kahn est cité dans le livre à propos de ces soirées, dont l'évocation aura peut-être dégradé son image plus sévèrement encore que l'affaire Nafissatou Diallo.

«Dans la presse, on associe mon nom à la prostitution, c'est insupportable», dit-il. «J'ai participé à des soirées libertines, c'est vrai, mais d'habitude, les participantes à ces soirées ne sont pas des prostituées.»

«La prostitution, le proxénétisme, je les ai en horreur», dit encore Dominique Strauss-Kahn. «Ce n'est pas moi, cela. Vous vous rendez compte des dégâts causés sur ma femme, sur nos enfants?»