De passage au Texas au lendemain de son tour du chapeau électoral, Rick Santorum a dénoncé «l'hostilité» de Barack Obama envers la religion. Dans un discours où il a comparé les révolutions américaine et française, l'ancien sénateur de Pennsylvanie a accusé le président de mener les croyants de son pays le long d'une voie au bout de laquelle se trouve la guillotine. Je cite un extrait du clip qui coiffe ce billet (merci à caminomtl pour la traduction) :

«Ils prennent la foi et l'anéantissent. Pourquoi? Pourquoi? Si vous marginalisez la foi en Amérique, si vous éliminez le socle des droits acquis par la grâce divine, alors ce qu'il en reste c'est la Révolution française. Ce qu'il en reste, c'est un gouvernement qui vous accorde des droits, ce qu'il vous reste ce sont des droits qui ne sont plus inaliénables, ce qu'il vous reste c'est un gouvernement qui vous dit qui vous êtes, ce que vous devez faire et quand vous devez le faire. Ce qui est resté en France, ce fut la guillotine. Mesdames et messieurs, nous sommes encore loin de cette situation, mais si nous suivons le sentier tracé par le président Obama et son hostilité ouverte envers la foi en Amérique, alors nous emprunterons ce chemin.»

Santorum, comme ses rivaux républicains, met l'accent ces jours-ci sur les questions sociales, et notamment sur la nouvelle règle de l'administration Obama exigeant que la contraception soit incluse dans les plans d'assurance-santé offerts à leurs employées par les hôpitaux, écoles et autres établissements catholiques.

Invité à l'émission The Last Word de MSNBC hier soir, l'avocat David Boies a nié que cette politique constituait une entorse au Premier amendement de la Constitution garantissant la liberté de religion :

Cela dit, Mary Curtis est au nombre des analystes qui considèrent que l'administration Obama a commis une erreur dans ce dossier, comme on peut le lire dans cet article.