À la veille de la visite de Benjamin Nétanyahou à la Maison-Blanche, le New York Times fait état dans cet article publié à la une des pressions exercées par le lobby pro-israélien aux États-Unis pour forcer Barack Obama à durcir la position des États-Unis vis-à-vis de l'Iran.

Selon le Times, Israël et ses plus ardents supporteurs américains, dont la plupart des républicains et démocrates du Congrès, veulent que le président soit plus explicite concernant les circonstances sous lesquelles les États-Unis eux-mêmes lanceraient une attaque contre l'Iran. De façon plus particulière, les dirigeants israéliens demandent à Obama qu'il pose comme condition à la reprise des négociations entre l'Occident et l'Iran l'interruption complète du programme d'enrichissement d'uranium iranien et la vérification de cette interruption par des inspecteurs onusiens.

La Maison-Blanche rejette cette demande, estimant que l'Iran ne l'acceptera jamais, selon le Times. L'administration américaine entend poursuivre sa politique axée sur les sanctions économiques et la diplomatie pour forcer l'Iran à abandonner ses ambitions nucléaires, avec l'option militaire comme dernier recours.

Selon le Times, le président n'a pas non plus l'intention de faire sienne la position du premier ministre israélien selon laquelle des frappes contre l'Iran seraient justifiées pour empêcher ce pays d'acquérir la capacité de construire une arme nucléaire et non pas seulement pour l'arrêter en pleine construction d'une bombe. Dans son entretien récent avec Jeffery Goldberg du magazine The Atlantic Monthly, il a fait valoir qu'une attaque contre l'Iran ne ferait que ralentir le programme nucléaire de ce pays.

Le chef de la Maison-Blanche devra défendre aujourd'hui sa politique iranienne devant l'AIPAC, le plus important lobby pro-israélien aux États-Unis, auquel s'adresseront également Nétanyaou et plusieurs figures politiques américaines, dont tous les candidats à l'investiture républicaine pour la présidence à l'exception de Ron Paul.