Barack Obama a réagi pour la première fois au scandale impliquant 11 membres du Secret Service soupçonnés d'avoir ramené des prostituées dans leur chambre d'hôtel à Carthagène, où il a participé de vendredi à hier au Sommet des Amériques. Je cite une de ses déclarations faites lors d'une conférence de presse dans laquelle il a :

«S'il s'avère que certaines de ces allégations révélées dans les médias se confirment, c'est sûr que je serai furieux... Nous représentons le peuple des États-Unis, et lorsque nous voyageons dans un autre pays, je m'attends à ce que nous observions les plus hauts standards.»

Le représentant républicain de Californie Darrell Issa, président de la commission de la Surveillance et de la Réforme de l'État, a déclaré de son côté hier que ce n'était probablement pas la première fois que des membres du Secret Service dérogeaient ainsi des règles de conduite de l'agence.

La mauvaise conduite présumée des 11 agents de Carthagène a fait surface jeudi matin lorsque la police colombienne a découvert une prostituée dans la chambre d'un des agents américains. La femme ne voulait pas quitter les lieux avant d'être payée.

Les 11 membres des services secrets, chargés de préparer la visite, ont été rapatriés vendredi et suspendus temporairement le lendemain. Le Secret Service a juré que leurs écarts présumés n'ont jamais compromis la sécurité du président, une déclaration qui ne rassure personne.

Le recours à des prostituées par des agents du Service Secret pourrait les exposer à du chantage ou faciliter l'espionnage, aider l'ennemi à pénétrer à l'intérieur du périmètre de sécurité et détourner l'attention de leur mission première, qui est la protection du président des États-Unis.