À quelques jours de la décision de la Cour suprême des États-Unis sur la constitutionnalité de la réforme de Barack Obama sur la santé, le New York Times tente d'expliquer dans cet article pourquoi cette initiative demeure impopulaire auprès de la majorité des Américains, si l'on se fie aux sondages.

Selon le Times, les opinions négatives de plusieurs électeurs ne sont peut-être que le reflet des publicités télévisées auxquelles ils sont exposés. Or, selon une étude récente, les groupes opposés à la réforme, de la Chambre de commerce des États-Unis au «super PAC» Crossroads GPS de Karl Rove, ont dépensé quelque 235 millions de dollars dans des campagnes publicitaires attaquant la loi sur la santé depuis sa promulgation en mars 2010.

De leur côté, les partisans de la réforme ont consacré 69 millions de dollars pour expliquer ou défendre la réforme, la plus grande part de ce montant (47 millions) ayant été dépensée par le ministère de la Santé, dont les pubs ont été qualifiées de «fades» par le Times.

Toutes les pubs critiquant la réforme ne sont pas mensongères, mais celle qui coiffe ce billet, réalisée par la Chambre de commerce des États-Unis, est «fausse», selon le site PolitiFact.

Résultat : des personnes non assurées qui pourraient profiter de la réforme se trouvent parfois à utiliser des arguments erronés ou mensongers pour la dénoncer, selon le reportage du Times.

P.S. : Ezra Klein signe dans le numéro courant de l'hebdomadaire The New Yorker un article intéressant sur le phénomène qui a permis à plusieurs élus républicains de passer de partisan à adversaire du «mandat individuel», la mesure la plus controversée de l'«Obamacare», qui oblige presque tous les citoyens de souscrire à une assurance maladie.