La Cour suprême des États-Unis à majorité conservatrice a défié les prédictions de la plupart des analystes en déclarant constitutionnelle la réforme sur la santé de Barack Obama, y compris «le mandat individuel», la disposition la plus controversée de l'Affordable Care Act qui oblige presque tous les citoyens américains à souscrire à une assurance maladie sous peine d'amende.

Seul bémol : la Cour a apporté certaines limitations à l'extension du programme Medicaid aux plus pauvres prévue dans le cadre de la réforme.

C'est le juge John Roberts, président de la plus haute juridiction américaine, qui a fait la différence dans cette décision rendue par cinq voix contre quatre qui touchera des millions d'Américains et affectera l'élection présidentielle de novembre. D'habitude, c'est le juge Anthony Kennedy qui rompt les rangs conservateurs pour voter avec ses collègues progressistes.

Dans sa décision, la majorité reconnaît au Congrès le droit d'imposer une «taxe» aux Américains qui auront décidé de se soustraire au «mandat individuel».

Il s'agit d'une grande victoire pour le président démocrate, malgré la promesse de ses adversaires républicains, dont Mitt Romney, de faire de l'abrogation de l'Obamacare un de leurs principaux chevaux de bataille dans la campagne électorale de 2012.

La réforme de la santé, qui est le plus grand chantier du mandat du 44e président, vise à étendre la couverture maladie à 32 millions d'Américains qui en sont dépourvus.

P.S. : On trouve ici la décision de la Cour suprême.