Le représentant du Missouri Todd Akin a provoqué une levée de boucliers, y compris au sein du Parti républicain, en affirmant que les grossesses résultant d'un viol «véritable» étaient très rares. Mais sa position sur l'avortement ne diffère en rien de celle que les républicains adopteront la semaine prochaine à l'occasion de leur convention à Tampa.

Le comité du programme du Parti républicain a annoncé aujourd'hui que les délégués de la convention du GOP seront appelés à renouveler leur opposition à l'avortement en toutes circonstances, y compris le viol et l'inceste. Paul Ryan, le colistier de Mitt Romney, a déjà exprimé son appui à une telle position.

Certains républicains défendent aussi la thèse fumeuse d'Akin selon laquelle le corps de la femme peut essayer de bloquer le processus de fécondation lors d'un viol. Le représentant républicain d'Iowa Steve King a ainsi déclaré aujourd'hui n'avoir jamais entendu parler d'une enfant qui serait tombée enceinte après un viol ou un inceste.

Notons qu'Akin a réitéré son refus cet après-midi de se retirer de la course lors d'une entrevue radiophonique, faisant fi des pressions de plusieurs bonzes de son parti, dont le sénateur républicain du Missouri Roy Blunt et plusieurs anciens sénateurs républicains de cet État.

L'establishment républicain a menacé Akin de le priver de toute aide, y compris financière, s'il ne se retire pas. Il fait face à la sénatrice démocrate Claire McCaskill, qui semblait se diriger vers une défaite certaine jusqu'à ce que le Tea Party et les membres de la droite religieuse du Missouri choisissent Akin comme candidat républicain pour le Sénat la semaine dernière.