C'est le titre d'un éditorial du Los Angeles Times à propos du troisième et dernier présidentiel hier soir, qui s'est soldé par une victoire aux points d'un Barack Obama beaucoup plus agressif et incisif que Mitt Romney.

De toute évidence, l'ancien gouverneur du Massachusetts voulait rassurer les indécis en se présentant comme un commandant en chef crédible qui ne déclarera pas la Troisième Guerre mondiale s'il est élu. Aussi a-t-il répété qu'il voulait la paix et la prospérité dans le monde et approuvé l'approche du président dans plusieurs dossiers internationaux.

Disparu était le candidat plutôt belliciste qui semblait avoir adopté le discours des néoconservateurs. «Nous ne voulons pas un nouvel Irak. Nous ne voulons pas un nouvel Afghanistan», a-t-il déclaré avant de préciser qu'il n'envisageait l'option militaire contre l'Iran qu'en tout dernier recours.

Il a également rejeté une intervention militaire en Syrie et promis de retirer toutes les troupes américaines d'Afghanistan d'ici la date butoir de 2014, un changement par rapport à ses déclarations précédentes.

Mitt Romney ne s'est pas privé d'attaquer le bilan de Barack Obama en matière de politique étrangère, dénonçant à nouveau sa passivité face à la montée de l'extrémisme au Moyen-Orient. Mais le président a dominé la plupart des échanges et prononcé les phrases les plus mémorables. Celle qui a été le plus souvent citée sur Twitter suivait une critique de l'ancien gouverneur du Massachusetts sur le fait que la US Navy avait aujourd'hui moins de navires qu'en 1917..

«Nous avons aussi moins de chevaux et de baïonnettes», a répliqué le président :

Barack Obama a également marqué des points lors d'un échange au cours duquel il a critiqué la position de son rival vis-à-vis de la Russie en lui rappelant que «la guerre froide est finie depuis 20 ans» :

Le président a également défendu vigoureusement sa politique face à la menace nucléaire iranienne :

Au bout du compte, cependant, il n'est pas clair que ce débat aura un impact significatif sur l'allure de la campagne présidentielle. Même si Barack Obama détient une avance dans le calcul des grands électeurs nécessaires à la victoire le 6 novembre, Mitt Romney semble avoir conservé au moins une partie de l'élan que lui a procuré sa victoire convaincante lors du premier débat présidentiel.

Bref, tout indique que la fin de la course à la Maison-Blanche sera extrêmement serrée.