Comment se fait-il que la victoire démocrate à la Maison-Blanche et les gains de ce parti au Sénat ne sont pas reflétés à la Chambre des représentants, où la majorité républicaine restera plus ou moins intacte? La réponse tient en bonne partie au redécoupage électoral (gerrymandering), qui a permis aux républicains de créer des circonscriptions destinées à faciliter la défense de leurs sièges.

David Weigel de Slate explique le phénomène dans ce billet en évoquant notamment l'exemple de la Pennsylvanie, où Barack Obama a battu Mitt Romney par cinq points de pourcentage et où les républicains ont remporté huit des 13 sièges de la Chambre mis en jeu. Comme on peut le voir dans le graphique qui coiffe ce billet, les circonscriptions ont été charcutées de façon à donner un avantage maximum aux républicains.

La Pennsylvanie est l'un des États où le charcutage électoral a permis aux républicains de conserver la grande majorité des sièges mêmes si l'ensemble des candidats démocrates à la Chambre ont recueilli plus de suffrages que l'ensemble de leurs rivaux. Les autres États dans ce camp sont la Floride, le Wisconsin, l'Ohio, le Michigan et la Virginie.

Le redécoupage électoral a lieu tous les dix ans après le recensement national. Dans la majorité des cas, il est réalisé par le parti qui est alors au pouvoir à la tête du gouvernement de chaque État. Les démocrates participent ainsi également aux redécoupages, mais ils sont dans l'ensemble moins nombreux à diriger des États et moins partisans ou gourmands que les républicains, s'il faut en croire ce billet publié aujourd'hui par Dylan Matthews