Dans une interview accordée au quotidien britannique The Guardian, le président équatorien Rafael Correa a affirmé que son gouvernement avait commis «une erreur» en aidant Edward Snowden à voyager de Hong Kong à la Russie, où l'ancien consultant de la NSA se trouve depuis une semaine.

Le chef d'État a précisé que son pays n'examinait pas présentement la demande d'asile politique du jeune Américain et qu'il n'était «pas particulièrement» intéressé à le rencontrer s'il parvenait à se rendre à Quito. «C'est une personne très compliquée. À proprement parler, M. Snowden a espionné durant un certain temps.»

Le président Correa a répété que le sort de Snowden reposait entre les mains des autorités russes. Ses propos tranchent avec les compliments que Snowden lui a adressés dans une lettre rendue publique aujourd'hui.

«Je dois exprimer mon profond respect pour vos principes et mes sincères remerciements pour l'action de votre gouvernement dans l'examen de ma requête d'asile politique», a écrit Snowden ou une personne s'exprimant en son nom.

Après avoir reçu un appel téléphonique du vice-président américain Joe Biden, le président Correa avait déclaré ce weekend qu'il allait réfléchir à la demande américaine de ne pas donner l'asile politique à Snowden.