L'administration Obama pourrait rendre publiques dès aujourd'hui les informations qui lui ont permis de conclure à la responsabilité de Damas dans l'assaut à l'arme chimique qui a tué des centaines de civils syriens la semaine dernière.

Selon cet article publié à la Une du New York Times, les États-Unis entendent faire la preuve de cette responsabilité en diffusant des communications entre des commandants militaires syriens après l'attaque de mercredi dernier. Le quotidien indique qu'il s'agira de la plus importante présentation publique reliée au renseignement américain depuis la performance de Colin Powell aux Nations unies en 2003 au sujet des armes de destruction massives en Irak.

L'administration Obama devra non seulement convaincre un public sceptique quant à la nécessité d'une intervention en Syrie mais également le Congrès, à qui revient la responsabilité de déclarer la guerre selon la Constitution américaine. À défaut d'avoir l'occasion d'approuver une intervention, plusieurs parlementaires républicains et démocrates réclament d'être au moins consultés.

Et puis il y a la question de la légalité d'une intervention, question dont traite aujourd'hui le Washington Post dans cet article. Selon la plupart des experts, une telle intervention serait illégale sans l'appui de l'ONU.

Le New York Post ne s'embarrasse pas de ces détails, prônant à la Une une intervention qui aurait pour cible Bachar Al-Assad :