Les combattants de l'État islamique en Irak et au Levant font sentir leur présence de Fallouja, en Irak, à Beyrouth, au Liban, en passant par Alep, en Syrie, ces jours-ci, rapporte le Washington Post dans cet article publié à la Une sur l'émergence de ces extrémistes affiliés à A-Qaïda.

Dans un article sur le même sujet, également publié en première page, le New York Times établit de son côté un lien entre la montée de ces extrémistes et l'absence d'un intermédiaire doté du pouvoir ou de la volonté de contenir les haines sectaires de la région à la suite du désengagement des États-Unis.

Après un attentant qui a secoué un bastion du Hezbollah jeudi dans la banlieue de Beyrouth, le romancier et critique libanais Elias Khoury a exprimé son inquiétude lors d'une entrevue avec le Times. Je le cite :

«Je pense que nous assistons à un tournant, et ce pourrait être le pire de toute notre histoire. L'Occident n'est pas présent, et nous sommes entre les mains de deux puissances régionales, les Saoudiens et les Iraniens, qui sont toutes les deux fanatiques à leur façon. Je ne vois pas comment ils peuvent arriver à une quelconque entente, à une quelconque solution rationnelle.»

En attendant, selon cet article de l'AFP, les forces de sécurités irakiennes préparent «une attaque majeure» pour reprendre Fallouja aux combattants liés à Al-Qaïda.