«Ordures» : selon le sénateur républicain de Caroline-du-Sud Lindsey Graham, le terme s'applique aux responsables de la Maison-Blanche «qui ont menti au sujet de Benghazi».

Graham a employé la violente injure au lendemain de la divulgation d'un courriel émanant de Ben Rhodes, conseiller de la Maison-Blanche en matière de sécurité nationale, et obtenu par l'organisation conservatrice Judicial Watch. Dans ce courriel daté du 14 septembre 2012, Rhodes précise le message que doit véhiculer Susan Rice, alors ambassadrice à l'ONU, dans des entrevues télévisées prévues le surlendemain au sujet de l'attaque ayant coûté la vie à l'ambassadeur de Libye et trois autres Américains.

Selon Rhodes, Rice devait notamment «souligner que ces manifestations ont pour origine une vidéo internet, et non un échec plus large de notre politique».

Rhodes et Rice sont donc des «ordures» aux yeux de Graham, l'un des républicains qui voient dans le courriel du conseiller la «preuve irréfutable» du camouflage de la Maison-Blanche sur Benghazi.

Or, comme le démontre ici le journaliste David Weigel, le courriel de Rhodes ne dévie pas des informations que le conseiller possédait au moment de l'écrire.

Qu'à cela ne tienne : les républicains du Congrès semblent être repartis en guerre à propos de Benghazi.