Monica Lewinsky dit avoir voulu donner «un sens à son passé» en rompant le silence sur le scandale sexuel qui a mené à l'impeachment de Bill Clinton en 1998.

Se décrivant comme «la personne la plus humiliée au monde», l'ex-stagiaire de la Maison-Blanche affirme que [sa] souffrance «a pris une autre signification» après le suicide en septembre 2010 d'un étudiant homosexuel, Tyler Clementi, à l'université de Rutgers, qui avait été filmé à son insu par son coloc.

«Peut-être qu'en partageant mon histoire, me suis-je dit, je suis capable d'aider les autres dans leurs moments les plus noirs d'humiliation», écrit-elle dans un texte de 4 300 mots dont le magazine Vanity Fair a publié des extraits hier.

Il faut sans doute espérer que le souhait de Lewinsky devienne réalité. En attendant, je me dis que Ruth Marcus a peut-être raison d'écrire que la confession de Lewinsky constitue peut-être une «faveur» à Hillary Clinton, qui l'a pourtant qualifiée «timbrée narcissique» lors d'une conversation avec une confidente d'Arkansas. Je cite le texte que signe aujourd'hui la chroniqueuse dans le Washington Post :

«L'affaire Lewinsky n'a jamais été soulevée en 2008; le sujet était trop cru et trop chargé, et Clinton n'a pas connu les affres d'une campagne électorale générale. Il est clair, cependant, que le sujet ne sera pas tabou en 2016. Le sénateur Rand Paul du Kentucky a déjà demandé si les démocrates en général, et Hillary Clinton en particulier, devraient frayer avec un «prédateur sexuel» comme Bill Clinton.

«Le récit de Lewinsky confirme que sa relation avec le président était entre deux adultes consentants. «Certes, mon chef a profité de moi, mais je resterai toujours ferme sur ce point : il s'agissait d'une relation consensuelle», écrit-elle. «Tout "abus" est venu par la suite quand je suis devenue bouc-émissaire afin de protéger sa position de pouvoir.»

Âgée de 40 ans, Monica Lewinsky ne s'est jamais mariée et n'a jamais tenu d'emploi régulier, même si elle détient un diplôme en psychologie sociale de la London School of Economics. Elle dit avoir «refusé des offres [d'emploi] qui auraient pu lui faire gagner plus de 10 millions de dollars par an, parce que ça ne semblait pas être la bonne chose à faire».

Elle n'appréciera sans doute pas la façon dont le New York Post résume son expérience :