Après avoir montré la porte de sortie de son pays aux Américains en 2011, le premier ministre irakien Nouri al-Maliki semble avoir des remords. Selon cet article du New York Times, il a demandé secrètement aux États-Unis d'envisager des frappes aériennes afin d'enrayer l'offensive djihadiste en Irak.

La Maison-Blanche s'est opposée jusqu'ici à cette demande. Les États-Unis ont envoyé des drones au Pakistan et au Yémen dans sa campagne contre les extrémistes islamistes de ces pays. Mais ils ne songent pas pour le moment à utiliser des drones ou des avions de combat pour attaquer les combattants de l'État islamique d'Irak et du Levant et leurs alliés sunnites, qui veulent prendre le contrôle de Bagdad après s'être emparés de Mossoul, deuxième ville du pays.

Dans son article sur la demande de Maliki, le Times cite Kenneth Pollack, ancien analyste de la CIA aujourd'hui rattaché à la Brookings Institution, un groupe de recherche centriste de Washington. Pollack avait été un promoteur influent de la guerre en Irak, étant convaincu que Saddam Hussein possédait des armes de destruction massive.

Aujourd'hui, il estime que des frappes américaines contre les djihadistes sunnites pourraient avoir un effet bénéfique à condition que le premier ministre chiite d'Irak fasse des pas vers un gouvernement plus «inclusif».

On le croit sur parole.