Après l'Ohio et l'Oklahoma, c'est au tour de l'Arizona de transformer l'exécution d'un condamné à mort en supplice.

L'exécution de Joseph Wood, condamné en 1989 pour le meurtre de son ex-petite amie et du père de celle-ci, est survenue près de deux heures après l'injection d'un cocktail létal qui devait le tuer en dix minutes.

Comme l'Oklahoma et plusieurs autres États, l'Arizona fait face à une pénurie de barbituriques qui l'a obligé à utiliser un cocktail inédit dans cet État. Les avocats de Wood avaient contesté jusqu'en Cour suprême le secret autour de la procédure d'exécution.

L'Arizona s'était contenté de dire que Woods serait exécuté avec les mêmes produits utilisés lors d'une exécution controversée en janvier en Ohio. La mise à mort de Wood a été si longue que ses avocats ont eu le temps de demander son arrêt dans un document crut dont l'AFP cite un extrait dans ce reportage :

«Les autorités pénitentiaires de l'Arizona (ADC) ont commencé l'exécution à 13 h 52. À 13 h 57, les ADC ont rapporté que M. Wood était anesthésié, mais à 14 h 02 il a commencé à respirer. À 14 h 03, sa bouche a bougé et il continue à respirer depuis lors. Il halète et grogne depuis plus d'une heure.»

La gouverneure républicaine d'Arizona Jan Brewer a promis une enquête sur l'exécution de Woods, tout en précisant que des témoins de sa mise à mort ont nié qu'il avait souffert.