Sur le mariage gai, le salaire minimum, la menace islamiste et plusieurs autres questions, Mike Huckabee a réitéré des positions susceptibles de plaire aux républicains les plus conservateurs ce matin en annonçant sa candidature à la Maison-Blanche (il est le sixième à confirmer ses ambitions présidentielles, le troisième en deux jours).

Mais l'ancien gouverneur d'Arkansas entend se démarquer de ses concurrents républicains en s'opposant à leurs propositions pour réformer ou (détruire, selon leurs critiques) deux des programmes les plus chers aux démocrates, Social Security (régime de retraite) et Medicare (assurance-maladie pour les gens âgés et des handicapés).

Cette position illustre la volonté de cet ancien pasteur de chercher des appuis à l'extérieur de son électorat naturel - les chrétiens évangéliques -, et plus précisément chez les gagne-petit qui votent républicain sans se reconnaître nécessairement dans l'obsession des candidats du GOP pour les réductions d'impôts ou des déficits.

Communicateur supérieur - ses années comme animateur à Fox News ne lui ont pas nui -, Huckabee a annoncé sa candidature à Hope, en Arkansas. Sa ville natale a vu naître un autre gouverneur de l'État, en l'occurrence Bill Clinton, dont l'élection à la présidence en 1992 avait été précédée par un mini-documentaire intitulé The Man from Hope. Il en sera à sa deuxième campagne présidentielle, la première remontant à 2008.