Chris Christie est quasiment devenu un citoyen du New Hampshire au cours des six derniers mois, passant le plus clair de son temps dans cet État dans l'espoir d'y décrocher l'une des premières positions lors de la primaire républicaine.

Au lendemain d'une décevante sixième position, l'ancien gouverneur du New Jersey devrait mettre fin à sa campagne présidentielle, une décision logique. Mais avant de tirer sa révérence, il aura réussi à compromettre les chances d'un des candidats sur lesquels l'establishment républicain comptait pour stopper Donald Trump et changer l'image du GOP. Je parle de Marco Rubio, déstabilisé par Christie samedi dernier lors du huitième débat républicain.

L'entreprise de démolition de Christie n'aura pas plu à l'un des membres les plus influents de cet establishment, en l'occurrence Rupert Murdoch, propriétaire du Wall Street Journal et de Fox News, entre autres médias, qui a publié ce commentaire sur Twitter ce matin : «Chris Christie, kamikaze. Il inflige des blessures à sa victime tout en se faisant sauter lui-même!»

Hier soir, après l'annonce des résultats du New Hampshire, Rubio a reconnu que sa performance lors du débat de samedi soir dernier avait contribué à sa médiocre cinquième place. Et il a promis à ses partisans qu'un tel cafouillage ne se répéterait jamais.

À vous de juger si cette déclaration était digne d'un candidat à la Maison-Blanche ou susceptible de sauver la campagne du jeune sénateur de Floride :