Déjà critiqué par plusieurs conservateurs américains pour avoir serré la main à un dictateur communiste, Barack Obama a dû défendre sa décision, en cette journée de terreur européenne, d'assister à un match de baseball à La Havane, un geste diplomatique visant à illustrer les liens culturels entre Cuba et les États-Unis.

«C'est toujours un défi quand vous avez une attaque terroriste n'importe où dans le monde, surtout dans cet univers d'information continue», a dit le président américain aux journalistes d'ESPN qui l'interrogeaient. «Vous voulez être respectueux et comprendre la gravité de la situation. Mais la prémisse même du terrorisme est d'essayer de perturber la vie ordinaire des gens.»

Obama avait commenté brièvement les attentats de Bruxelles au début de son discours de la matinée dans un théâtre de la capitale cubaine. Assis au côté de Raul Castro, il a observé une minute de silence pour les victimes des attaques avant le début du match de baseball entre les Rays de Tampa et l'équipe nationale cubaine.

La réaction d'Obama aux attentats de Bruxelles participe de sa volonté de relativiser l'importance du terrorisme djihadiste, qui fait moins de victimes aux États-Unis que les chutes dans les baignoires, répète-t-il en privé à son entourage. Ses critiques l'accusent de déni.