Lu aujourd'hui à la une du New York Times :

«À l'approche d'une élection présidentielle entre une femme pionnière et un adversaire accusé de misogynie, Hillary Clinton et Donald J. Trump se préparent à une campagne où il est susceptible de l'attaquer sans cesse précisément parce qu'elle est une femme.

«M. Trump, la favori républicain, a déjà démontré qu'il était prêt à attaquer Mme Clinton en utilisant des propos que plusieurs femmes trouvent sexistes et que les supporteurs de cette dernière considèrent en dehors des limites.»

Et le Times de rappeler que Trump avait accusé Clinton au cours des derniers jours de jouer la «carte féminine» pour remporter l'investiture démocrate («Si elle était un homme, je pense qu'elle n'obtiendrait même pas 5% des voix», a-t-il précisé mardi soir). Il a également mis en doute sa «force», son «endurance» et s'est moquée de la façon dont elle parle («elle crie!»).

Selon une sondeuse républicaine citée par le Times, la stratégie de Trump rappelle le «swiftboating» dont John Kerry a été la cible en 2004. L'expression fait référence à la façon dont un des atouts de l'ancien candidat présidentiel démocrate - son expérience militaire - a été utilisé par ses adversaires pour l'attaquer.

La différence, c'est que les attaques contre Kerry n'avaient pas été menées par son adversaire, George W. Bush, mais par des groupes «indépendants». Trump, qui bat des records d'impopularité auprès des femmes, peut-il gagner à ce jeu?