«Qui blâmez-vous pour le manque de sécurité qui a mené à la mort de votre frère à Benghazi?»

La question a été posée hier par l'hebdomadaire The New Yorker à Anne Stevens, soeur de Chris Stevens, l'ambassadeur américain tué lors de l'attaque contre la mission diplomatique des États-Unis en Libye le 11 septembre 2012. La réponse de Stevens, qui est la porte-parole de sa famille - et médecin de profession -, tranche avec celle contenue dans le rapport de 800 pages présenté hier par une commission de la Chambre des représentants, qui blâme le département d'État, le ministère de la Défense et la CIA, de même que leurs responsables, dont Hillary Clinton :

«Il est clair, avec le recul, que le complexe n'était pas suffisamment protégé par le département d'État et le ministère de la Défense. Mais quel était le problème sous-jacent? Peut-être que si le Congrès avait fourni un budget pour augmenter la sécurité de toutes les missions dans le monde, certaines des demandes pour plus de sécurité en Libye auraient été acceptées. Le département d'État est certainement sous-financé.

«Je ne blâme pas Hillary Clinton et Leon Panetta... La mission de Benghazi était à court de personnel. Nous savons cela. Chris le savait. Ce n'était pas un secret pour lui. Il a décidé de prendre le risque d'aller là-bas. Ce n'est pas quelque chose qu'on lui a imposé. C'est une mission qu'il a choisie.»

Le New Yorker a publié son interview avec Anne Stevens après que Donald Trump a écrit ceci sur Twitter : «Si vous voulez en savoir plus long sur l'honnêteté et le jugement d'Hillary Clinton, adressez-vous à la famille de l'ambassadeur Stevens.»