«Si dans 90 jours j'échoue parce que je suis politiquement correct alors que je suis censé être le candidat intelligent et ayant de meilleures propositions, c'est pas grave. Vous savez, je retourne à une bonne vie. Ce n'est pas ce que je veux, je pense qu'on l'emportera, mais on verra. Au final, soit cela marchera, soit je prendrai de longues, bonnes vacances.»

Donald Trump a tenu ces propos ce matin lors d'une interview accordée à la chaîne CNBC, comme on peut le lire dans cette dépêche d'AFP. Il répondait à une question sur l'effet de ses déclarations outrancières dans certains États. Mais pourquoi le candidat républicain, qui a toujours une variation du mot «gagnant» à la bouche, a-t-il évoqué son éventuelle défaite? La réponse se trouve peut-être dans la carte électorale qui coiffe ce billet.

Conçue par Larry Sabato et son équipe d'analystes à l'Université de Virginie, cette carte indique qu'Hillary Clinton jouit d'une avance importante dans des États comptant un total de 269 grands électeurs au sein du Collège électoral, soit un de moins que le total nécessaire pour remporter la présidence.

Tout ça à une période de la campagne présidentielle où les sondages commencent à être «prédictifs», comme l'explique le site Vox dans cet article.