Quelques mois plus tard, rappelle Newsweek, Trump a déclaré à un groupe d'exilés cubains de Miami qu'il n'investirait jamais à Cuba tant que ce pays serait dirigé par Fidel Castro. Aujourd'hui, le candidat républicain à la présidence compte sur ces mêmes exilés anti-castristes pour battre Hillary Clinton en Floride, un des États clés de l'élection de 2016.

La directrice de campagne de Trump, Kellyanne Conway, a minimisé l'importance des allégations de Newsweek sans les nier. «Est-ce que son hôtel a investi de l'argent à Cuba? La réponse est non», a-t-elle déclaré à l'émission The View.

Selon Newsweek, la boîte de conseil qui a envoyé des consultants à Cuba à la demande de Trump a conseillé à ce dernier de faire passer les coûts du voyage - 68 000$ - pour un don de charité, histoire de cacher une violation potentielle de la loi sur l'embargo commercial. Le magazine précise que les consultants n'avaient pas obtenu du département du Trésor les permis nécessaires pour pouvoir dépenser de l'argent à Cuba dans le cadre d'une démarche commerciale.

Le sénateur républicain de Floride Marco Rubio s'est dit «profondément préoccupé» par cette violation présumée de la loi sur l'embargo.

P.S. : Hillary Clinton a réagi de façon cinglante à l'article de Newsweek. Trump «place ses intérêts personnels et commerciaux avant les lois et les valeurs de ce pays. Il pense toujours à lui d'abord», a-t-elle déclaré aux journalistes qui l'accompagnaient en Iowa.