Justin Trudeau est sans doute satisfait de sa rencontre avec Donald Trump, qui a rassuré son visiteur en évoquant «les relations commerciales exceptionnelles» des États-Unis avec le Canada au cours d'une conférence de presse conjointe à la Maison-Blanche.

Mais il fallait voir le visage du président pour deviner qu'il ne rayonnait pas de bonheur lors de ce point de presse. Cela n'a peut-être rien à voir avec Trudeau, qui a tenté d'employer un ton diplomatique tout au long de l'exercice, y compris sur la question des réfugiés.

Or, tout diplomatique fût-elle, une des réponses du premier ministre sur ce sujet a poussé une analyste de CNN à utiliser l'expression «to throw shade» pour la décrire. Dans le langage de tous les jours, l'expression a le sens de «dénoncer publiquement».

«La dernière chose que les Canadiens attendent de moi est que je vienne donner des leçons à un autre pays», a déclaré Justin Trudeau (à partir de 20:15 de la vidéo qui coiffe ce billet). «Mon rôle et ma responsabilité sont de gouverner d'une façon qui reflète l'approche du Canada et d'être un exemple positif sur le monde.»

Auparavant, le premier ministre canadien avait rappelé que son pays avait accueilli près de 40 000 réfugiés syriens au cours de la dernière année, une approche d'«ouverture» que le président américain jugerait incompatible avec la sécurité de son pays.

Pas sûr qu'il n'ait pas eu l'impression que Trudeau venait de lui faire un peu la morale en se félicitant d'être un «exemple positif» sur la question des réfugiés.

À suivre...