Dans une série de gazouillis matinaux, Donald Trump accuse Barack Obama d'avoir mis sur écoute «[ses] téléphones» en octobre dernier durant les dernières semaines de l'élection présidentielle américaine.

Dans un de ses gazouillis, le président républicain indique qu'il vient d'apprendre que les téléphones de la Trump Tower ont été placés sur écoute mais ne fournit aucune précision sur la source de ses informations.

Se peut-il qu'il ait lu cet article publié hier sur Breitbart News concernant une intervention de l'animateur radiophonique conservateur Mark Levin ayant eu lieu jeudi? Dans cette intervention, Levin fait notamment état d'une demande adressée par l'administration Obama à la cour dite «Fisa», issue du Foreign Intelligence Surveillance Act, pour obtenir un mandat permettant la surveillance d'un serveur de la Trump Tower soupçonné d'être lié à des banques russes.

Appuyant ses dires sur un article d'Andrew McCarthy publié en janvier sur le site de la revue National Review, Levin affirme que la surveillance s'est poursuivie malgré le fait que les soupçons à propos du serveur ont rapidement été infirmés.

À noter que McCarthy fait référence dans son article au site britannique Heat Street, qui a été le premier au monde à parler d'un mandat pour surveiller un serveur «possiblement» lié à Trump - sous la signature d'une ancienne députée conservatrice (l'origine même de cette histoire de mandat est bizarre).

Il y a évidemment un monde de différence entre la surveillance par l'unité de contre-espionnage du FBI d'un serveur et la mise sur écoute de téléphones «par Obama», mais Trump ne serait pas du genre à s'en formaliser. Il est plutôt du genre à alimenter les théories de complot et à dresser des écrans de fumée.