Vous pensiez que Donald Trump et les républicains du Congrès avaient abandonné tout espoir d'abroger et de remplacer la loi sur la santé de Barack Obama? Si c'est le cas, détrompez-vous. Mais ne vous en faites pas, plusieurs Américains sont également ignorants de cette réalité.

Les républicains sont engagés dans une course contre la montre afin d'adopter un projet de loi concocté par les sénateurs Bill Cassidy de Louisiane et Lindsey Graham de Caroline-du-Sud avant le 30 septembre. Pourquoi le 30 septembre? En raison des règles byzantines du Sénat, les républicains auront besoin d'un minimum de 60 voix pour faire adopter le texte après cette date plutôt que d'une simple d'ici là.

Comme les textes précédents, le projet Cassidy-Graham a été élaboré sans l'apport des démocrates et le processus parlementaire normal. Il mettrait fin à l'obligation faite aux individus de contracter une assurance-santé. Il minerait la protection dont jouissent les Américains souffrant de conditions pré-existantes. Il réduirait l'aide financière dont bénéficient les personnes à plus faible revenu pour souscrire une assurance-santé privée. Il retrancherait des centaines de milliards de dollars au budget de Medicaid, le programme d'assurance-santé public pour les personnes pauvres ou handicapées, sur dix ans. Il transfèrerait les coûts et les risques de l'expansion du programme Medicaid aux États, qui recevraient des sommes d'argent fixes.

Résultat, selon le Center on Budget and Policy Priorities, des mil lions d'Américains perdraient leur couverture-santé au cours de cette période. À noter que le Bureau du budget du Congrès n'a pas encore publié d'analyse sur le texte. À suivre...