«Rien dans cette entente ne vise à enfreindre l'obligation d'impartialité du DNC tout au long du processus de nomination. Toutes les activités effectuées en vertu de cette entente auront pour objectif exclusif les préparatifs pour l'élection générale et non la primaire démocrate. De plus, nous comprenons que vous pouvez conclure des ententes similaires avec d'autres candidats.»

Selon NBC News, le texte qui précède se trouve dans l'entente signée en août 2015 entre le directeur de la campagne d'Hillary Clinton et la PDG du Comité national du Parti démocrate, entente dont sa présidente intérimaire, Donna Brazile, a révélé l'existence dans un livre à paraître mardi.

Brazile devra sans doute revenir sur cet extrait de l'entente qui aurait vraisemblablement dû la forcer à relativiser ou à rétracter son affirmation selon laquelle Clinton avait pris le contrôle du Parti démocrate avant même le début de la primaire démocrate. En le lisant, on constate que Bernie Sanders aurait pu signer le même accord s'il avait accepté lui aussi d'aider le DNC à acquitter ses dettes.

L'équipe Clinton a certes pu exercer son influence sur le DNC avant le début de la primaire démocrate en réclamant un droit de refus sur l'embauche d'un directeur des communications en septembre 2015. Mais, pour ce qui est du contrôle de la stratégie et des finances du DNC, entre autres, le texte cité par NBC News fait bien allusion à l'élection générale et non à la primaire démocrate.

Alors, un pétard mouillé, les révélations de Brazile? La question est lancée...

P.S. : Howard Dean, ex-président du DNC, affirme que l'entente entre le camp Clinton et le Parti démocrate, telle que définit dans la note citée par NBC News, relevait d'une «procédure normale» en vigueur depuis 15 ans.