AT&T a annoncé son intention d'investir un milliard de dollars supplémentaire aux États-Unis en 2018 et de payer un bonus spécial de 1 000$ à plus de 200 000 employés.

Wells Fargo a promis une hausse de 11% du salaire horaire minimum de ses employés basés aux États-Unis, à 15$, ainsi que des dons à des organisations caritatives d'environ 400 millions de dollars.

ComCast a annoncé de son côté un bonus de 1 000$ pour plus de 100 000 salariés.

Ces entreprises, et quelques autres encore, ont dévoilé hier leur intention d'offrir des bonus, des hausses de salaire ou des dons après l'adoption par le Congrès à majorité républicaine d'une baisse d'impôts de 1 500 milliards de dollars sur dix ans qui abaissera le taux d'imposition des entreprises de 35% à 21%. Pour Wells Fargo, cela signifiera une hausse de ses bénéfices de 17%, selon une analyse de Goldman Sachs.

«C'est plutôt bien, c'est plutôt bien», a déclaré Donald Trump au sujet de la décision d'AT&T, qui est engagée dans une bataille juridique avec le ministère de la Justice américain qui s'oppose à sa fusion avec Time Warner.

Selon certains défenseurs de la réforme fiscale fraîchement adoptée, les annonces d'AT&T et cie font mentir ceux qui nient la théorie du ruissellement selon laquelle les baisses d'impôts aux entreprises et aux plus riches finissent par profiter aux moins fortunés sous la forme de hausses salariales et de créations d'emplois.

Pour le moment, on peut dire sans trop se tromper qu'on est encore dans le domaine des relations publiques, surtout pour ce qui concerne Wells Fargo, qui profitera le plus de la réforme parmi les banques après avoir floué des millions de consommateurs, et AT&T, qui aimerait bien que le président change d'avis sur sa fusion avec Time Warner.