Un jour, Donald Trump pardonnera peut-être à Steve Bannon ses confidences sulfureuses à Michael Wolff (lire le billet précédent). Mais, jusqu'à preuve du contraire, le président range désormais son ancien conseiller parmi ses ennemis. Voici quelques extraits d'un communiqué belliqueux où il accuse notamment Bannon d'avoir passé son temps à la Maison-Blanche «à faire fuiter de fausses informations aux médias pour se rendre plus important qu'il n'était» :

«Steve Bannon n'a rien à voir avec moi ou ma présidence. Quand il a été limogé, il n'a pas seulement perdu son travail, il a perdu la raison. Maintenant qu'il est seul, Steve réalise que gagner n'est pas aussi facile (...) Steve n'a eu qu'un rôle très limité dans notre victoire historique.

«Steve ne représente pas ma base électorale, il ne cherche que son propre intérêt.»

Bannon a confié à Michael Wolff, auteur d'un livre à paraître, que Donald Trump fils avait commis une «trahison» en acceptant de rencontrer une avocate russe promettant des informations compromettantes sur Hillary Clinton. Il a également affirmé que le procureur spécial Robert Mueller pourrait épingler le président en dévoilant d'abord des stratagèmes de blanchiment d'argent auxquels auraient participé son fils, son gendre, Jared Kushner, et l'ancien président de sa campagne, Paul Manafort.

Le quotidien The Guardian a été le premier à publier des extraits du livre de Wolff, qui paraîtra mardi prochain sous le titre Fire and Fury : Inside the Trump White House. La revue New York lui a emboîté le pas, publiant notamment un passage racontant la surprise de Trump et des membres de son entourage lorsque la victoire de l'homme d'affaires a été confirmée le 8 novembre 2016.

Selon des témoins cités par Wolff, Melania Trump a alors versé des larmes qui n'étaient pas de joie.