La présence d'Al-Qaeda au Yémen ainsi que les tensions internes dans ce pays représentent une menace internationale, a estimé lundi la secrétaire d'État américaine Hillary Rodham Clinton.

La situation au Yémen a «des implications mondiales» et le gouvernement de Sanaa doit agir pour rétablir la stabilité dans le pays, a déclaré Mme Clinton lors d'une conférence de presse à Washington.

La secrétaire d'État s'exprimait alors que les ambassades de plusieurs pays, dont les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne à Sanaa sont fermées jusqu'à nouvel ordre, en raison de menaces d'Al-Qaeda dans la péninsule arabique.

Lundi, l'Italie a fait savoir qu'elle ne se déciderait pas avant vendredi sur une éventuelle fermeture de son ambassade. Rome attendra que l'Union européenne prenne une décision commune lors d'une réunion prévue vendredi à Bruxelles, a indiqué le ministre des Affaires étrangères Franco Frattini.

Alors que se profile une conférence sur le Yémen à Londres en janvier, Hillary Clinton a déclaré lundi que les États-Unis et leurs alliés y feraient part au gouvernement yéménite des «attentes et conditions» qu'il doit remplir pour pouvoir conserver le soutien des pays occidentaux.

Washington a notamment fourni au Yémen une aide en matière de renseignement, surveillance et entraînement contre le terrorisme au cours de l'année écoulée. Une coopération qui devrait se renforcer encore avec des drones sans pilote, voire le financement d'hélicoptères et autres matériels.