Des médecins militaires chinois envoyés en Corée du Nord après l'attaque cérébrale dont a été victime le leader nord-coréen Kim Jong-il, nécessitant une opération, sont encore en Corée du Nord, alimentant ainsi des suspicions sur sa santé, a rapporté mercredi La Presse sud-coréenne.

Les médecins chinois présents en Corée du Nord sont tous des neurochirurgiens, a rapporté le journal JoongAng Ilbo, qui n'a cependant pas pu confirmer s'il s'agissait de l'équipe qui aurait opéré le leader nord-coréen.

Pour le journal, qui cite un responsable sud-coréen des services de renseignement, la présence des médecins chinois peut indiquer que l'état de Kim Jong-il est toujours grave. Cela peut aussi être, selon la même source, un moyen d'empêcher les médecins de transmettre des informations.

L'agence de presse japonaise Kyodo News avait indiqué dimanche, citant des sources chinoises non identifiées, que cinq chirurgiens chinois avaient participé à l'opération au cerveau pratiquée sur M. Kim, 66 ans, après l'attaque dont il a été victime le 14 août.

Les autorités sud-coréennes avaient annoncé jeudi dernier que M. Kim, au pouvoir depuis le décès de son père en 1994, avait été opéré après une attaque cérébrale mais qu'il se rétablissait.

La santé de M. Kim fait l'objet d'intenses spéculations car il n'a pas choisi officiellement de successeur parmi ses trois fils, nourrissant de vives craintes concernant la stabilité politique de la Corée du Nord, pays doté de l'arme nucléaire et engagé dans de difficiles négociations de désarmement avec ses voisins et les États-Unis.