Le pape Benoît XVI a célébré lundi à Lourdes une messe consacrée aux malades, devant des milliers de personnes souffrantes, en fauteuil roulant, au terme d'une visite de quatre jours en France.

«Il est des combats que l'homme ne peut soutenir seul, sans l'aide de la grâce divine», a affirmé le pape dans ce sanctuaire catholique du sud-ouest de la France où les malades viennent par milliers chaque année dans l'espoir d'une guérison.

Benoît XVI, qui s'exprimait depuis la terrasse de la Basilique du Rosaire, a ensuite donné le sacrement de l'onction des malades à une dizaine de personnes.

Pour donner ce sacrement, signe, selon l'Église, de la tendresse et de la grâce de Dieu pour la personne qui souffre, il a appliqué à chacun de l'huile sainte sur le front et la main.

Dans son homélie, le pape a souligné «l'intervention secourable au cours de l'histoire de la Vierge Marie», apparue d'après la tradition catholique il y a 150 ans à Bernadette Soubirous dans la grotte de Lourdes.

Le «sourire de Marie (...) s'adresse tout spécialement à ceux qui souffrent afin qu'ils puissent y trouver le réconfort et l'apaisement», a-t-il dit.

«Quand la parole ne sait plus trouver de mots justes (...) qui pourrait nous être plus intimes que le Christ et sa sainte Mère ?», a-t-il encore interrogé.

«La souffrance endurée rompt les équilibres les mieux assurés d'une vie, ébranle les assises les plus fermes de la confiance et en vient parfois même à faire désespérer du sens et de la valeur de la vie», a rappelé Benoît XVI.

Lourdes accueille chaque jour des centaines de malades qui sont baignés dans les piscines et fontaines où coule l'eau de la source de la Grotte où la Vierge est apparue, selon l'Église, à Bernadette Soubirous en 1858, et à laquelle la tradition catholique attribue des vertus de guérison.

Benoît XVI achève une visite de quatre jours en France, au cours de laquelle il a rencontré un accueil chaleureux des catholiques français, tout en maintenant un style réservé et des positions conservatrices.