La candidate républicaine à la vice-présidence des États-Unis Sarah Palin s'en est pris samedi pour la première fois à son homologue démocrate Joe Biden jugeant que «même ses admirateurs ne le qualifieraient pas d'agent du changement».

«Le choix que fait un candidat à la présidentielle pour son co-listier en dit beaucoup sur lui», a déclaré la gouverneure de l'Alaska lors d'un meeting à Colorado-Springs (Colorado, ouest).

«Le sénateur Biden peut se vanter d'avoir occupé beaucoup de postes haut-placés, d'avoir passé de nombreuses années à Washington, au coeur du pouvoir à Washington, mais même ses admirateurs ne le qualifieraient pas d'agent du changement», a-t-elle ajouté.

Le ticket républicain essaie de défaire le candidat démocrate Barack Obama de sa thématique du changement pour la reprendre à son compte en promettant de réformer Washington.

«Le sénateur McCain nous a baptisés tous les deux "une équipe de rebelles"», a lancé Mme Palin avant de décrire comment elle avait réduit le gaspillage et introduit des réformes éthiques dans son Etat de l'Alaska.

M. McCain «veut secouer les choses à Washington et c'est seulement une raison de plus pour élire le rebelle du Sénat à la Maison Blanche», a-t-elle encore affirmé.

Mme Palin, qui a été élue il y a deux ans à la tête de l'Alaska après avoir combattu la corruption à l'intérieur de son propre parti, est populaire auprès des conservateurs fervents et des électeurs aux fortes convictions religieuses.

Avant d'avoir été choisie pour constituer un ticket pour la Maison Blanche en novembre avec John Mccain, elle était en revanche largement inconnue sur la scène politique.

Selon un sondage ABC news, 60% des Américains considèrent qu'elle a fait le bon choix en acceptant de rejoindre le «ticket» du candidat républicain, mais seuls 42% des personnes interrogées estiment qu'elle a suffisamment d'expérience. En comparaison, le candidat démocrate à la vice-présidence est jugé suffisamment expérimenté par 66% des électeurs interrogés par ABC.