Les quelque 20 000 habitants de La Nouvelle-Orléans, trop pauvres ou trop malades pour fuir l'ouragan Gustav par leurs propres moyens et qui avaient été évacués en début de semaine par les autorités, ont commencé vendredi à être rapatriés à bord de bus ou de trains.

Les autorités ont entamé leur rapatriement cinq jours après le passage de l'ouragan qui avait provoqué l'exode de quelque 2 millions d'habitants de Louisiane par crainte d'une réédition de la catastrophe de Katrina qui avait fait environ 1 800 morts en 2005 dans la même région.

Selon Jerry Sneed, représentant du ministère de l'Intérieur à La Nouvelle-Orléans, le retour des évacués «assistés», ne devrait pas prendre plus de trois jours.

«Nous pouvons accueillir nos concitoyens de la façon qu'ils méritent et les convaincre qu'ils devraient à nouveau partir si le besoin s'en fait sentir», a déclaré Thomas Ignezli, coordinateur des opérations de retour à la gare ferroviaire de la ville, transformée en quartier général des opérations.

Des ballons bleus, mauves et argentés, certains en forme d'étoiles, étaient installés pour les accueillir sur les quais de la gare, où des volontaires des soldats de la Garde nationale et des employés de la ville ou du gouvernement fédéral organisaient les opérations.

«J'ai vu des gens heureux, fatigués et frustrés», a déclaré le maire de La Nouvelle-Orléans, Ray Nagin, après avoir accueilli quelque 1.000 évacués ramenés à bord un train.

Même si Gustav est loin d'avoir provoqué des dégâts aussi importants que Katrina, l'électricité était toujours coupée vendredi dans 900 000 foyers et entreprises en Louisiane, et les réparateurs oeuvraient à rétablir le courant.

M. Nagin a dit s'attendre à ce que le courant soit rétabli dans sa ville d'ici samedi soir.

Le secrétaire américain au Logement et à l'urbanisme, Steve Preston, a annoncé pour sa part un moratoire de 90 jours sur les saisies immobilières dans la zone touchée par Gustav.