Le président américain George W. Bush va continuer à travailler avec le Pakistan dans la lutte contre le terrorisme et d'autres dossiers, après la démission du président Pervez Musharraf, allié des États-Unis, a indiqué la Maison-Blanche lundi.

«Le président Bush s'engage pour un Pakistan fort qui continue ses efforts pour renforcer la démocratie et le combat contre le terrorisme», a dit un porte-parole de la Maison-Blanche, Gordon Johndroe, dans un communiqué.

M. Bush «apprécie les efforts du président Musharraf dans la transition démocratique du Pakistan ainsi que son engagement à combattre Al-Qaeda et les organisations extrémistes», a dit M. Johndroe.

Le président américain «est impatient de travailler avec le gouvernement du Pakistan sur les défis économiques, politiques et sécuritaires auxquels il fait face», a ajouté le porte-parole.

M. Bush se trouvait lundi en vacances dans son ranch de Crawford au Texas.

Peu auparavant, la secrétaire d'État américaine Condoleezza Rice avait également promis, dans un communiqué, que les États-Unis continueraient à travailler avec le gouvernement pakistanais.

«Nous soutenons fortement le gouvernement civil élu démocratiquement dans son désir de moderniser le Pakistan et de bâtir des institutions démocratiques», a dit Mme Rice.

«Nous continuerons à travailler avec le gouvernement pakistanais et les dirigeants politiques et les exhortons à redoubler d'attention sur l'avenir du Pakistan et ses besoins les plus urgents», comme l'extrémisme grandissant, la pénurie alimentaire et énergétique et la stabilité économique, a-t-elle ajouté.

La chef de la diplomatie américaine a dit aussi «la profonde gratitude» des États-Unis envers le président Musharraf, qu'elle a salué comme «un ami des États-Unis et l'un des partenaires du monde les plus engagés dans la guerre contre le terrorisme et l'extrémisme».

Le président Musharraf, l'allié-clé des États-Unis dans leur «guerre contre le terrorisme» islamiste, a annoncé sa démission lundi à la veille du lancement par le gouvernement d'une procédure de destitution à son égard. La coalition gouvernementale au Pakistan, en place depuis mars, reproche notamment à M. Musharraf d'avoir évincé des magistrats qui s'apprêtaient à statuer sur sa réélection contestée en octobre 2007 et d'avoir instauré l'état d'urgence le mois suivant.