La police française recherchait un homme dont l'ADN est apparue jeudi lors des analyses de sang prélevé sur les habits d'un l'enfant de 11 ans poignardé, et la mère a appelé le meurtrier à avouer un «acte affreux».

Un jeune homme d'une vingtaine d'années habitant à Lagnieu (centre-est) a été emmené jeudi soir par les gendarmes pour être entendu «comme témoin», a-t-on appris de source judiciaire.

«Selon les premiers résultats des expertises techniques, nous disposons d'une empreinte génétique inconnue de type masculin, qui n'appartient pas à l'enfant», a expliqué le procureur Jean-Paul Gandolière lors d'un point presse, ajoutant par la suite que la piste familiale était «en l'état, écartée».

«L'empreinte a été transmise au fichier national» à des fins de comparaison, a ajouté le magistrat, qui n'a pas donné de délai pour l'obtention des résultats.

Les enquêteurs vont «procéder à un certain nombre de prélèvements sur des personnes qui ont pu approcher l'enfant au cours de la journée et de la soirée» de sa mort, a poursuivi M. Gandolière.

Il a toutefois précisé qu'il n'y aura pas de «prélèvement systématique sur la population de Lagnieu», petite ville de 6000 habitants à 50 km de Lyon (centre-est), où le corps de Valentin, 11 ans, a été retrouvé lundi vers minuit, sur le bas côté d'une rue étroite.

La mère de Valentin a appelé sur la chaîne France 5 le meurtrier de son fils à se rendre à la gendarmerie et à avouer un «acte affreux» qui a «plongé toute une famille en détresse».

Ce meurtre a provoqué une grande émotion en France, l'enfant ayant été tué d'une quarantaine de coup à l'arme blanche dont un coup fatal au thorax.

Les traces de sang analysées étaient celles présentes sur le jogging de l'enfant, a détaillé le procureur, expliquant que les traces trouvées à plusieurs endroits de la ville étaient plus difficiles à exploiter.

Des traces ont été retrouvées sur plus d'un kilomètre et demi dans la ville, d'abord sur la devanture d'une pharmacie, puis un peu plus loin devant un bar, sur une gouttière ou encore sur le trottoir.

Mercredi, les deux voitures des parents de Valentin avaient été saisies pendant quelques heures pour être fouillées par les enquêteurs, lors d'une perquisition au domicile familial à Porcieu-Amblagnieu (centre-est).

Signe que les enquêteurs exploitent toutes les pistes, deux d'entre eux ont fait jeudi un bref déplacement jusqu'à Agen (sud-ouest) pour interroger un Belge de 49 ans. L'homme, recherché en Belgique pour des violences, avait été arrêté mercredi soir après s'être donné un coup de couteau au ventre et avoir tenu des propos incohérents, évoquant notamment le département de l'Ain.

Une marche silencieuse est prévue dimanche matin à Porcieu-Amblagnieu en mémoire du petit garçon dont les obsèques se tiendront lundi matin à Hières-sur-Amby (centre-est).