Les États-Unis ont décidé de rétablir, dans leur base de données géographiques, le statut d'un archipel de petites îles --revendiquées à la fois par le Japon et la Corée du Sud-- en tant que territoire sud-coréen, a annoncé mercredi le président George W. Bush.

En raison d'une dispute des deux pays voisins, le Bureau des noms géographiques, une organisation gouvernementale américaine, avait récemment changé la classification de l'archipel de territoire sud-coréen à territoire à «souveraineté non désignée».

Le Premier ministre sud-coréen Han Seung-Soo avait protesté, qualifiant cette décision de «très regrettable», tandis que, selon des responsables à Séoul, le président Lee Myung-Bak, qui doit recevoir M. Bush la semaine prochaine, s'est dit «indigné».

«Concernant la base de données, j'ai demandé à (la secrétaire d'État Condoleezza) Rice de la reconsidérer» et elle «sera rétablie comme elle était précédemment», a déclaré M. Bush à des médias asiatiques.

Dennis Wilder, directeur pour les affaires asiatiques au Conseil de sécurité nationale, a indiqué à la presse que Séoul avait contacté Washington «à un très haut niveau» et demandé un changement dans la classification de cette archipel d'îlots rocheux et dénudé, appelé Dokdo en Corée du Sud et Takeshima au Japon.

«Nous regrettons que ce changement de désignation ait été perçu par les Sud-Coréens comme un quelconque changement de notre politique», a-t-il dit.

«Nous ne prenons pas position dans la querelle sur ce territoire, nous pensons que la Corée du Sud et le Japon doivent oeuvrer diplomatiquement pour résoudre cette question» qui est la leur, a-t-il ajouté.

M. Wilder a cependant dit qu'il «doutait vraiment» que cette querelle et celle sur les importations de boeuf américain n'«assombrissent» la visite de M. Bush à Séoul.

M. Bush se rend en Corée du Sud et en Thaïlande avant d'assister à l'ouverture des Jeux olympiques de Pékin le 8 août.