Le candidat démocrate à la Maison Blanche, Barack Obama, en tournée internationale, est attendu vendredi à Paris pour une brève visite de quelques heures où il doit rencontrer le président français Nicolas Sarkozy avant de se rendre à Londres.

Jeudi à Berlin, M. Obama a prononcé devant des dizaines de milliers de personnes enthousiastes un grand discours sur les relations transatlantiques, dans lequel il a demandé à la «nouvelle génération» d'Européens et d'Américains de s'unir pour «abattre les murs» entre alliés, entre pays riches et pauvres, chrétiens musulmans et juifs.

Il a demandé aux Européens de poursuivre leur engagement en Afghanistan. «Pour le peuple d'Afghanistan, et pour notre sécurité commune, il faut terminer le travail», a-t-il dit.

À Paris, M. Sarkozy et le sénateur de l'Illinois tiendront une conférence de presse commune à l'issue de leur entretien dans l'après-midi, a indiqué la présidence française.

«Obama? C'est mon copain», a par ailleurs affirmé Nicolas Sarkozy au quotidien Le Figaro, qui rapporte ses propos dans son édition de vendredi.

«Contrairement à mes conseillers de la cellule diplomatique, je n'ai jamais cru dans les chances d'Hillary Clinton. J'ai toujours cru qu'Obama serait désigné», assure le président.

Aucune autre rencontre n'a été annoncée pour cette brève escale parisienne, constrastant avec «l'obamania» qui a marqué son passage à Berlin.

Le candidat démocrate, très populaire en France et qui effectue une tournée destinée à conforter son image internationale et renforcer ses relations avec des partenaires-clé des États-Unis au Moyen-Orient et en Europe, s'est également rendu en Afghanistan, au Koweït, en Irak et en Jordanie.

Ces visites visent à «évaluer la situation des pays qui sont cruciaux pour la sécurité nationale américaine et à s'entretenir avec des amis et alliés», a indiqué son équipe de campagne.

M. Sarkozy avait reçu à Paris le 21 mars le candidat républicain John McCain. M. Obama, à l'époque candidat à l'investiture démocrate, s'était déclaré en janvier «impressionné» par le président français, qu'il avait qualifié «d'homme énergique, avec beaucoup de talent». Il avait déjà rencontré M. Sarkozy à Washington, avant son élection à la présidence française en mai 2007.

En termes de popularité, M. Obama distance largement son concurrent auprès des Européens, selon diverses études d'opinion.

Selon un sondage publié en juin par le journal britannique Daily Telegraph, 52% des Européens -65% dans le cas des Français- voteraient en faveur du sénateur de l'Illinois, contre 15% pour John McCain.

En France, le «comité de soutien à Barack Obama» compte de nombreuses personnalités comme la créatrice de mode Sonia Rykiel ou le philosophe Bernard-Henri Lévy, ainsi que des hommes ou femmes politiques de bords divers. L'éventualité de son élection a été saluée comme un signe de «modernité» par le Conseil représentatif des associations noires (Cran).