Le chef de gouvernement espagnol et son homologue néerlandais se sont déclarés déçus mercredi par les résultats du sommet du G8 au Japon, en matière d'aide au développement et lutte contre le réchauffement global.

José Luis Rodriguez Zapatero a exprimé sa déception face aux engagements du G8 pour lutter contre la crise alimentaire mondiale, lors d'une conférence de presse à Madrid à l'issue d'un entretien avec Jan Peter Balkenende.

«Il est vrai que peut-être aurait été souhaitable, même si ce sujet n'est pas seulement entre les mains du G8, une réponse plus tranchante, plus active à la crise alimentaire (...) parce que derrière cette crise il y a des vies humaines en jeu», a-t-il déclaré.

Il a ajouté que le prochain sommet des Nations unies en septembre, où seront révisés les objectifs du millénaire, serait «peut-être le cadre plus adéquat» pour traiter du sujet.

M. Balkenende a appelé à augmenter les aides pour «développer les agricultures dans les pays en développement avec de nouvelles technologies, pour augmenter les productions» alimentaires.

Concernant la lutte contre le changement climatique, M. Zapatero a considéré que les engagements du G8 pouvaient être «considérés comme un pas de plus mais pas définitif».

M. Balkenende a jugé que «les résultats du G8 n'étaient pas ceux espérés» et souhaité qu'il y ait «plus de résultats au sommet de Copenhague en 2009 qui sera basé sur les accords de Bali».

Sur l'aide au développement et la crise alimentaire, le G8 a simplement renouvelé ses «engagements sur l'aide publique au développement» de 2005 promettant de doubler l'aide à l'Afrique. Il a exprimé sa «sérieuse préoccupation sur les conséquences» de la crise alimentaire.

Sur le climat, les huit pays (Allemagne, Canada, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Japon, Italie, Russie) sont arrivés à un accord a minima en prenant l'engagement de réduire de 50% leurs émissions polluantes d'ici 2050.

M. Balkenende, arrivé mercredi pour deux jours en Espagne, doit se rendre à l'exposition internationale de Saragosse (nord) sur l'eau puis à Séville (sud).