Les Rolling Stones annoncés à Cannes pour présenter à la Quinzaine des réalisateurs Stones in Exile, documentaire sur l'enregistrement de leur album mythique Exile on Main Street (1972), ne viendront finalement pas, a annoncé à l'AFP le service de presse de cette section parallèle du Festival du cinéma.

«Seul Mick Jagger viendra. Il est quasiment certain que le groupe ne viendra pas», a déclaré Jean-Charles Canu. «On avait annoncé leur venue mais les choses ont bougé depuis malheureusement».

Dans un premier temps, les Rolling Stones avaient confirmé leur présence au grand complet (Mick Jagger, Keith Richards, Charlie Watts et Ron Wood) à Cannes. Les fans (et les organisateurs) espéraient même secrètement qu'ils suivraient l'exemple de U2 en 2007 qui avait joué 20 minutes sur les marches du Palais des festivals.

Les raisons de ce dédit n'ont pas été indiquées, mais c'est d'autant plus surprenant, pour les organisateurs, que les Rolling Stones ont bien assisté mardi au Musée d'Art moderne de New York (MoMa) à la projection du documentaire.

Ce documentaire coïncidera avec la réédition le 17 mai d'Exile on main street (Universal) en version remasterisée avec dix titres inédits.

Considéré comme un des meilleurs albums de l'histoire du rock, ce double-album influencé par l'instabilité sociale et politique de la fin des années 60 est imprégné de musique américaine : rock, blues, gospel, soul.

Il a été enregistré en plusieurs fois dans les studios Olympic à Londres, le manoir de Keith Richards en France, et Los Angeles, dans une ambiance chaotique alors que le groupe baignait dans une ambiance «sex, drugs and rock'n'roll».

L'album a rassemblé de nombreux collaborateurs dont Dr. John, Billy Preston, le pianiste Nicky Hopkins et Mick Taylor, le guitariste qui a remplacé Brian Jones dans le groupe peu avant la mort de ce dernier en 1969.