Le procureur de Los Angeles a rencontré vendredi une actrice britannique qui affirme que Roman Polanski a abusé d'elle sexuellement lorsqu'elle avait 16 ans.

Lors d'une conférence de presse vendredi à Los Angeles, Charlotte Lewis a déclaré aux journalistes que le réalisateur avait abusé d'elle alors qu'elle travaillait sur son film Pirates, en 1982 à Paris.

Sandi Gibbons, une porte-parole du parquet de Los Angeles, a confirmé que l'actrice britannique avait rencontré l'un des procureurs qui s'occupe de l'affaire Polanski qui implique une autre jeune fille.

Me Kiejman, avocat du cinéaste, a dénoncé sur la radio Europe 1 les accusations portées contre son client.

«Le fait que cette personne ait retrouvé la mémoire 26 ans après les faits en surprendra plus d'un» a ironisé l'avocat français.

«Tout ça me paraît une pure et simple opération de chantage qui mériterait - si on pouvait la prendre au sérieux - une action en dénonciation calomnieuse», a-t-il ajouté.

«J'ai eu M. Polanski (au téléphone), il ne sait même pas de quoi elle parle. Il se rappelle très bien qu'elle a tourné pour lui, il se rappelle très bien du tournage qui a duré plusieurs mois en Tunisie. Quant à cette agression, il la considère comme un mensonge pur et simple», a soutenu Georges Kiejman.

Le cinéaste franco-polonais âgé de 76 ans est actuellement assigné à résidence en Suisse, en attente d'une éventuelle extradition vers les États-Unis où il est poursuivi pour avoir eu des relations sexuelles avec une adolescente de 13 ans en 1977.

Charlotte Lewis espère que ses allégations influenceront la peine prononcée contre Roman Polanski dans cette autre affaire, a expliqué Gloria Allred, l'avocate de l'actrice britannique.