Alain DesRochers tournera son premier film anglophone à Sudbury, dans le nord de l'Ontario. L'actrice québécoise Juliette Gosselin y donnera la réplique à l'acteur américain Nick Krause (The Descendants, White Rabbit).

Alain DesRochers (La marraine, Nitro, Gerry, Musée Éden) doit commencer le tournage du long métrage Escape en juin.

«Je fonde beaucoup d'espoirs sur ce film. C'est intimiste, avec un petit budget, un film de festivals. C'est loin des films commerciaux auxquels je suis souvent associé, dont Nitro. C'est plus un retour à mes débuts, au film La bouteille», explique le réalisateur, dont la série d'enquêtes policières La marraine est diffusée en ce moment sur Séries+.

Les relations humaines en 2050

Pour ce long métrage, qui mélange science-fiction et romance, le cinéaste et les producteurs de Suki Films (The High Cost of Living) voulaient deux beaux acteurs dans le début de la vingtaine.

Leur choix s'est arrêté sur la comédienne Juliette Gosselin (La vérité, Délivrez-moi, Les jeunes loups et le nouveau film de Stéphane Lafleur, Tu dors Nicole) et sur l'Américain Nick Krause, qui a joué aux côtés de George Clooney dans The Descendants.

«Nick [Krause] est une étoile montante aux États-Unis. Et j'aime beaucoup le fait que ce ne soit pas un jeune avec de gros muscles. Il a un physique particulier», explique Alain DesRochers.

Escape, écrit par Robert Higden, se passe en 2050, alors que tous les êtres humains sont prisonniers de leur maison, persuadés que l'air extérieur n'est plus respirable. Les médias numériques constituent la seule manière de communiquer avec les gens.

Juliette Gosselin explique: «C'est un film qui a un ton un peu satirique sur ce que nous devenons: une société dont le langage perd un peu son sens et où le contact humain commence à s'effriter. Le garçon [Nick Krause] va découvrir une famille qui a échappé à ce modèle-là. Une famille avec de belles valeurs.»

La comédienne, que le Québec a découverte dans Nouvelle-France, souhaite que ce rôle casse son image de petite fille. «C'est encore un peu difficile. Même si j'ai 22 ans, ça m'arrive encore d'auditionner pour des rôles de 18-19 ans. Mais dans Escape, je dois avoir l'énergie d'une jeune femme. Ça va favoriser la transition.»

Celle qui parle anglais sans accent espère qu'Escape sera une belle carte de visite pour les États-Unis, où elle aimerait bien tenter sa chance.

Avec une équipe majoritairement ontarienne, Escape sera tourné à Sudbury et dans les environs pendant une vingtaine de jours. La sortie du long métrage est prévue en 2015.