(Montréal) Les ciné-parcs du Québec connaissent une saison en dents de scie cet été. Après une ouverture fructueuse au printemps, le chiffre d’affaires des entreprises a souffert du mois de juillet pluvieux.

Au Ciné-parc Orford, à Sherbrooke, environ la moitié moins de billets ont été vendus cette année qu’à pareille date l’été dernier.

« Si on compare aux années passées, on est vraiment en retard, affirme François Pradella, copropriétaire du Ciné-parc Orford. Si on fait un comparatif du début de saison jusqu’à maintenant, l’année passée et cette année, on est à peu près à 50 %. »

Le ciné-parc, qui a ouvert ses portes au début du mois de mai, a connu un bon début de saison, jusqu’à la mi-juin.

« Après ça, de la mi-juin jusqu’au dernier week-end qu’on vient d’avoir, on a eu de la pluie, presque tous les week-ends », raconte M. Pradella, disant qu’il s’agit d’« un milieu de saison vraiment pas bon pour les ciné-parcs ».

« C’est sûr que ça nous a touchés, mais on a connu tellement un bon début de saison qu’on n’était pas inquiets, et on a quand même réussi à avoir un pas pire mois de juillet », déclare pour sa part Kevin Patenaude, copropriétaire du Ciné-parc Saint-Hilaire. Son établissement a toutefois ouvert ses portes plus tôt que le Ciné-parc Orford, soit à la mi-avril.

« C’était un record notre début de saison avec le film Super Mario », souligne M. Patenaude. Même si son ciné-parc se trouve en retard par rapport aux chiffres de l’an dernier, « c’est quand même une de nos très bonnes années », souligne le copropriétaire.

« Puis là avec l’arrivée de Barbie, c’est la folie furieuse », lance M. Patenaude. François Pradella remarque aussi que le film « marche très fort ».

« La minute qu’il fait beau, on a beaucoup de monde. C’est vraiment la température qui nous a joué des tours cette année », raconte M. Pradella.

Les sorties de superproductions s’enchaînent depuis le printemps. Outre BarbieÉlémentaire et le dernier volet de Mission Impossible attirent le public au ciné-parc. La moitié de la clientèle du Ciné-parc Saint-Hilaire est d’ailleurs constituée de familles.

Les propriétaires de ciné-parcs n’espèrent donc plus que mère nature se range derrière eux jusqu’à la fin de l’été.

Au Québec, cinq ciné-parcs présentant des nouveautés sont toujours ouverts.

Un mois d’août moins humide

Même s’il est encore tôt pour dresser l’ensemble du portrait météo du mois d’août, on s’attend à ce que l’humidité laisse place à un temps plus sec et frais au début du mois prochain, chassant l’humidité de juillet, explique Jean-Philippe Bégin, météorologue chez Environnement Canada.

« Au courant du premier tiers du mois, il faut s’attendre à avoir des systèmes qui passent de façon assez fréquente, tous les trois ou quatre jours, laissant un ou deux jours de précipitations et des températures plus fraîches », détaille M. Bégin. Les températures pourraient alors se trouver sous les normales de saison.

Au courant du deuxième tiers du mois d’août, un réchauffement des températures devrait être aperçu, et « tenir jusqu’à la fin du mois d’août ». Toutefois, plus les prévisions concernent une période éloignée dans le temps, moins elles sont fiables, rappelle le météorologue.

Le mois de juillet a été particulièrement pluvieux, évoque M. Bégin. « C’est sûr que le mois de juillet, surtout pour le sud du Québec, les secteurs près du fleuve Saint-Laurent et au sud du fleuve, c’est exceptionnel de recevoir autant de précipitations que ça », dit-il.

« Ça pourrait, à certains endroits, être le mois de juillet le plus pluvieux jamais enregistré », a-t-il ajouté.

Les mois de juillet et d’août sont ceux où des orages violents sont recensés historiquement. Ce phénomène devrait donc être aperçu lors du mois prochain, souligne M. Bégin.

Cette dépêche a été rédigée avec l’aide financière de la Bourse de Meta et de La Presse Canadienne pour les nouvelles.