Le Festival du nouveau cinéma (FNC) célèbre sa 50édition du 6 au 17 octobre avec une sélection de 281 films, dont 86 longs métrages, à voir en ligne et en salle. Aux nouveautés présentées en première mondiale ou internationale s’ajoutent des classiques en présentation spéciale, des films restaurés, des courts métrages et des projets interactifs. Voici un aperçu de la programmation.

Compétition internationale

Ce volet regroupe 10 longs métrages, fictions et documentaires, de Suède, du Brésil, de l’Allemagne, du Liban, etc. Parmi les titres, notons District Terminal (Iran, Allemagne), film de Bardia Yadegari et Ehsan Mirhosseini dans lequel un poète de Téhéran vivant avec sa mère tente de survivre dans un monde d’interdits. Écrit en 2017, mais sorti en janvier à Sundance, The Pink Cloud, de Luli Gerbase, a d’inquiétantes résonances avec l’actuelle crise pandémique. Réalisé par Florence Miailhe avec la participation de Marie Desplechin au scénario, le film d’animation La traversée renvoie à la crise des migrants et à la montée de l’extrême droite.

Compétition nationale

PHOTO FOURNIE PAR LE FESTIVAL DU NOUVEAU CINÉMA

Damascus Dreams d’Émilie Serri est inscrit à la Compétition nationale.

Neuf films de fiction, documentaires et de cinéma expérimental sont inscrits en compétition nationale. On suivra ici les fictions québécoises La contemplation du mystère, d’Albéric Aurtenèche, mettant en vedette Emmanuel Schwartz, Le bruit des moteurs, de Philippe Grégoire, présenté en première à San Sebastian il y a quelques jours, et Nouveau-Québec, de Sarah Fortin, dans lequel Christine Beaulieu incarne une jeune femme dont le voyage à Schefferville pour disperser les cendres de son père prend un virage insoupçonné. À suivre aussi, le documentaire Damascus Dreams, d’Émilie Serri, une artiste multidisciplinaire qui se questionne sur la Syrie, pays d’origine de son père.

La soirée du Vidéographe

PHOTO TIRÉE DU SITE DU VIDÉOGRAPHE

Vice, vertu et vice versa (1993) de Manon Labrecque fait partie de la cohorte de courts métrages du Vidéographe présentée le 14 octobre à 21 h à la Cinémathèque québécoise.

Le FNC n’est pas le seul organisme de cinéma montréalais à célébrer ses 50 ans en 2021. Le Vidéographe, centre d’artistes voué à la création vidéo et à d’autres pratiques expérimentales, souffle aussi 50 bougies. Pour l’occasion, une soirée spéciale aura lieu le 14 octobre à la Cinémathèque québécoise. Cette soirée se divise en deux séances. À 18 h, place au cinéma de Marc Paradis, ancien programmateur du FNC et pionnier de l’art vidéo queer. Et à 21 h, une sélection de courts métrages de la collection du Vidéographe.

FNC Explore

PHOTO TIRÉE DU SITE 4DART.COM DE LEMIEUX PILON

Icarus de Michel Lemieux est inspiré du spectacle multidisciplinaire Icare présenté en 2014 au TNM.

Le scénographe et artiste multidisciplinaire Michel Lemieux débarque au FNC avec sa première œuvre en réalité virtuelle, Icarus, dans laquelle on revisite le mythe d’Icare. Celle-ci est inspirée du spectacle multidisciplinaire Icare présenté en 2014 au TNM. Icarus s’inscrit à l’intérieur du volet FNC Explore, qui regroupe des œuvres en réalité virtuelle à expérimenter au Centre PHI (315, rue Saint-Paul Ouest) ou sur ordinateur à l’aide d’un code QR. FNC Explore, c’est aussi un volet extérieur à voir sur les façades de trois édifices du Quartier des spectacles (le Wilder, le pavillon des sciences de l’UQAM et au métro Saint-Laurent. Le public pourra entre autres voir Faune, une exposition d’affiches en réalité augmentée, et Notre habitat commun, un circuit interactif consacré aux changements climatiques.

Les incontournables

Les grands noms du cinéma mondial et leurs œuvres récentes se retrouvent dans cette section hors compétition. Cette année, la cinéaste Jane Campion y sera avec son film Le pouvoir du chien qu’elle viendra présenter en personne à Montréal. Parmi les 14 autres titres de cette section, nommons Les olympiades, de Jacques Audiard (Cannes 2021), The Hand of God, de Paolo Sorrentino (à venir sur Netflix), Red Rocket, de Sean Baker (Cannes 2021), et Julie (en 12 chapitres), de Joachim Trier.

PHOTO FOURNIE PAR LE FESTIVAL DU NOUVEAU CINÉMA

Une scène du long métrage Les olympiades de Jacques Audiard

Présentations spéciales

PHOTO FOURNIE PAR LE FESTIVAL DU NOUVEAU CINÉMA

La vie rêvée de Mireille Dansereau a fait l’objet d’une restauration grâce à l’organisme Éléphant : mémoire du cinéma québécois.

Que serait un festival sans présentations spéciales incluant de grands classiques ? Le FNC a cette année une programmation costaude pour cette section. Quelques titres de cinéastes québécois y seront présentés dans des versions restaurées. Ce sera le cas d’À l’ouest de Pluton, de Myriam Verreault et Henry Bernadet, Atanarjuat, la légende de l’homme rapide, de Zacharias Kunuk, La moitié gauche du frigo, de Philippe Falardeau, et La vie rêvée, de Mireille Dansereau. Aussi en version restaurée, Mulholland Drive, de David Lynch, et Possession, d’Andrzej Zulawski (Cannes 1981), avec Isabelle Adjani.

Consultez le site du Festival du nouveau cinéma